Boualem Belhadri
La journée nationale de vulgarisation agricole revêt une importance particulière cette année, où elle sera focalisée, indubitablement, sur la thématique relative à l’économie de l’eau pour atténuer les séquelles du stress hydrique, mais aussi sur le respect de l’itinéraire technique à adopter aux cultures céréalières. A Ain Temouchent, les premiers acteurs appelés à prendre conscience des aléas climatiques caractérisés par les faibles précipitations pluviométriques, sécheresse, inondations et autres fléaux, ainsi que les gestionnaires et acteurs du secteur de l’agriculture, dont la chambre professionnelle, l’union paysanne, les filières des grandes cultures stratégiques, les instituts de développement des végétaux et des semences. Une stratégie appelée à se baser sur un front uni, travaillant en étroite collaboration à la mise en œuvre des nouvelles orientations du ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Des orientations qui doivent se traduire immanquablement par des résultats sur le terrain en matière d’augmentation de la production céréalière pour atténuer la facture des produits alimentaires importés à coût de milliards de dollars par an. Face à tous les défis imposés par la conjoncture mondiale, que la journée mondiale de vulgarisation agricole revêt un caractère spécial. Dans cette optique, c’est à partir de la ferme pilote Sakrane Houari que la journée nationale a été lancée par le wali M’Hamed Moumen accompagné par le P/APW, des membres de l’exécutif, des élus des deux chambres hautes, du chef de daïra d’El Malah, du directeur des services agricoles des représentants de la chambre de l’agriculture, de l’union paysanne, des, CRMA, de la BADR, des associations de plusieurs filières, des représentants de l’ITAF, de INPV, de l’ONTA, des firmes de produits phytosanitaires, des coopératives de céréales et légumes secs (CCLS) et des producteurs laitiers, aviculteurs, viticulteurs, maraichers et arboriculteurs. Une exposition a été organisée dans une grande étable transformée pour cette circonstance. C’était une occasion propice pour plusieurs organismes, firmes, offices et producteurs pour transmettre le message aux autorités de la wilaya et à mieux les sensibiliser des problèmes, contraintes et préoccupations subis, mais également pour proposer des choix et des solutions idoines devant permettre aux responsables de les adopter ou de les étudier. Le directeur des services agricoles, M. Bounouar a présenté un exposé relatif à la campagne labours semailles 2022-2023 qui a été lancée à partir de l’exploitation agricole collective B1 Athermane Mohamed à Chaabet El Lehem. Les fermes pilotes de la wilaya d’Ain Temouchent constituent réellement le fer de lance de la politique de l’Etat en matière du développement de la céréaliculture et les grandes cultures stratégiques dont de nouvelles céréales encore à l’essai comme le sorgho, le maïs et des plantes fourragères. Le plus important est de pouvoir élargir les superficies à emblaver de plus de 4000 ha, un produit de la mise en valeur. Il est attendu l’emblavement de pas moins de 110 mille hectares dont 65% seront consacrés au blé dur. Parmi les problèmes résolus figure celui des redevances des concessions des terres agricoles du domaine public de l’Etat détenues par les exploitations agricoles collectives ou individuelles. La chambre de l’agriculture, l’ONTA, la DSA avec l’aide de l’APW ont trouvé une formule qui stipule à établir un échéancier de paiement des redevances par tranche annuelle pendant cinq années. Depuis la mise en route du guichet unique pour l’octroi des concessions d’eau aux fellahs, pas moins de 150 actes de fonçage de puits profonds ont été autorisés.
On outre, la direction de l’agence Sonelgaz a présenté le programme de raccordement de plus de 70 exploitations agricoles en énergie électrique. Le développement de la céréaliculture pose une véritable problématique liée aux aléas climatiques, le stress hydrique et les potentialités pour développer les cultures à l’irriguée. Accorder le fonçage de puits et de forages aux cultures céréalières et l’arboriculture est une priorité par rapport aux autres cultures, car présentement la céréaliculture se trouve au grand carrefour des défis à l’échelle mondiale.