Linda Otsmane
Comme à l’accoutumée, le siège de la wilaya a été investi par des centaines de familles recalées du programme du relogement pour réclamer leur droit au relogement. Ce mardi les exclues de l’opération de relogement du programme « A Point », ceux dont le résultat des recours n’a pas été affiché, ont été rejoint par les recalés de l’opération de relogement des habitants des bidonvilles CUMO et Sbika. Ceux recalés même lors de l’étude des recours.
S’agissant des exclus du programme de logement social, via le système des points qui ont tenu à monter au créneau, ils maintiennent depuis plusieurs semaines des sit-in de protestation devant le siège de la wilaya et de la daïra afin de crier leur ras-le-bol qui dure depuis un an et demi demandant par la même circonstance au wali d’ouvrir une nouvelle enquête approfondie sur les attributions des logements et le sort des recours introduits il y a plus d’une année. «Nous avons formulé tout un dossier de recours aux autorités compétentes en marge de notre exclusion de l’opération de relogement où nous avons prouvé à l’administration locale que nous avons résidé dans ces quartiers depuis plus de quarante ans », disent –ils. Les protestataires se sont interrogés, par ailleurs, sur «les circonstances dans lesquelles sont confectionnées les listes des bénéficiaires» tout en dénonçant les abus et l’absence de leur affichage qui devrait être effectué conformément à la réglementation en vigueur.
Des procédures et un dispositif à revoir et actualiser !
«Nous ne comprenons pas pourquoi la priorité est donnée aux occupants des bidonvilles, bien que notre relogement s’impose plus que jamais eu égard au danger auquel nous sommes exposés. Normalement, la priorité est accordée aux postulants légaux qui continuent à s’acquitter des charges d’une façon régulière et qui ont des pièces justificatives prouvant leur occupation légale des lieux remontant à plus de 30 années», ont –ils clamé. Et d’ajouter : « Nous avons même prouvé que nous ne possédions aucun bien immobilier ailleurs, mais il se trouve que nos requêtes sont restées lettre morte auprès des autorités, ce qui accentue davantage notre désarroi», explique l’un des exclus.