« Un meilleur cadre de vie » : tel est le leitmotiv du nouveau P/APC de Tlemcen mais aussi une avancée sur le plan du développement économique et ce, dans le cadre des différents programmes, notamment ceux ayant trait à la relance économique décidée par le Président de la République. Pour Khouani Boudjenane, il y a des priorités : l’hygiène avec cette crise sanitaire, l’état de certaines rues, l’éclairage public, même les préoccupations des enfants sont au menu de son programme.
O. Degui
Des aires de jeux en grand nombre verront le jour dans tous les quartiers de la commune et même de la périphérie se conjuguant aux véritables exigences des citoyens. Dans ce sens, la presse nationale n’obéit qu’aux exigences de son devoir celui de rapporter à l’opinion publique les résultats de la relance économique malgré les maladresses signalées dans certains domaines et reflétées par des décisions irréfléchies et un déficit en matière de gestion.
Les sorties du P/APC et de son exécutif, juste après la fin des élections ont été de véritables baromètres permettant de mettre le doigt sur les véritables plaies de cette commune qui avait souffert de presque deux décennies. Des sites historiques et préhistoriques qui font l’objet d’un délaissement criard vont faire l’objet de toute l’attention du Maire qui aura à leur redonner leur charme et leur place dans l’histoire de la région.
Tlemcen demeurait le bastion de tous les maux de l’Algérie profonde et aucun président d’APC n’a eu l’audace de collecter cet argent qui pourrait répondre à de nombreuses aspirations citoyennes.
Certes les réseaux d’AEP et d’assainissement n’ont pas été renouvelés depuis les années 70 et le réseau d’assainissement était saturé à presque 80%. Mais cela a été le résultat de gestions irréfléchies. C’est un cri de cœur que lance le premier magistrat de la ville. « Je fais appel aux citoyens pour nous aider car il y a des localités qui méritent de sortir de leurs isolement et avec l’ambitieux programme de développement et avec l’aide des autorités, je pense qu’on parviendra à redonner à Tlemcen son image d’antan et redevenir cette ville où il faisait bon de vivre », a-t-il déclaré à Cap Ouest.
Khouani Boudjenane
(P/APC de Tlemcen)
« La ville de Tlemcen a durement ressenti les effets de la pandémie de la Covid-19 », nous confie Khouani Boudjenane, l’édile communal, qui salue l’élan de solidarité de la société civile et tous les efforts consentis pour lutter contre la propagation du virus. Ecoutons-le à travers ce bref entretien :
Cap-Ouest : Comment votre commune a-t-elle fait face à la crise du coronavirus ?
Khouani Boudjenane : Dès les premières alertes, la commune s’est mobilisée pour prendre les premières mesures en fonction de la conjoncture. En premier lieu, nous avons procédé à l’achat en quantités et en qualité de produits désinfectants. En parallèle, nous avons mobilisé et procédé à la réquisition de tout le personnel de la commune, du simple ouvrier au cadre, dans le but d’entamer la campagne pour désinfecter tous les places publiques, les espaces verts, les aires de jeux, les moyens de transport. Puis, nous avons entrepris une campagne de sensibilisation en direction de la population locale en ayant recours à l’usage des haut-parleurs. Néanmoins, nous avons constaté un manque flagrant de moyens nécessaires dont souffrait le personnel de la santé.
De ce fait, nous avons pris contact avec des jeunes qui ont affiché leur disponibilité en se portant volontaires pour nous assister. Avec leur concours, nous avons réussi à confectionner 400 combinaisons, 40.000 bavettes, 10.000 masques et préparé 2.000 flacons de gel hydro-alcoolique. Ces produits ont profité à la population locale, aux personnels de la santé exerçant dans les hôpitaux de la ville et à la population carcérale.
Certaines de ces opérations sont toujours en cours.
En outre, nous avons entrepris une lutte contre le commerce informel, qui donne lieu à de grands rassemblements susceptibles de contagion. Tous ces espaces ont été désinfectés. À titre d’encouragement et de motivation, nous avons multiplié les visites pour soutenir les médecins et les paramédicaux.
C.O : Les citoyens de la commune se sont-ils impliqués dans la lutte contre
le virus ? Quel a été leur rôle ?
K. B : Les associations et autres comités de quartier ont réagi positivement et ont prêté main-forte à la commission mixte instaurée à cet effet. Leur participation a permis aux membres de cette commission de se déplacer auprès de toutes les familles touchées par la pandémie et de procéder à la distribution des kits alimentaires.
La pandémie a révélé des failles en matière de gestion de situation de crise au niveau local.
C.O: Faut-il, à la faveur de cette crise, revoir le statut de la commune en lui accordant des compétences larges pouvant lui permettre de mieux gérer
les affaires publiques ?
K. B : Personnellement, je ne partage pas cet avis.
Du moins ce n’est pas le cas à Tlemcen. Le code de la commune est clair en ce sens. La loi 11-10 notamment dans son article 94 stipule que le président de l’APC est chargé de la gestion de toutes les crises qui se présentent.
Il doit prévenir et prendre toutes les mesures nécessaires pour lutter contre les maladies endémiques et contagieuses. Au contraire, la commune s’est acquittée de son devoir et a même tiré profit de cette crise.
C. O : Comment envisagez-vous le devenir de votre
commune après la pandémie ?
K. B : La commune de Tlemcen a tiré beaucoup d’enseignements de cette situation. Elle a permis de rapprocher plus les citoyens des responsables pour faire front commun, qui a permis d’ailleurs de faire face à cette crise sanitaire. Rapprocher davantage le citoyen de l’administration, tel est notre objectif en y mettant la volonté et les moyens adéquats.