Par Allal Bekkaï
Au grand dam des adhérents et autres amateurs de la natation, la piscine olympique «Ahmed Ghazi» d’Imama(Mansourah) a fermé ses portes depuis le 30 août dernier, soit la fin de la saison estivale.
«Piscine fermée jusqu’à nouvel ordre,» annonce un écriteau affiché sur la porte.
Renseignements pris, cet espace nautique ne peut rouvrir ses portes «décemment» à cause des dégradations qu’il a subies durant l’été. Les toilettes et les vestiaires sont «hors d’usage», abstraction faite de l’état hygiénique déplorable des bassins. Dégâts collatéraux de la décision jugée « populiste » par certains, du wali de Tlemcen qui a envoyé juillet dernier une instruction au DJS, décrétant l’accès gratuit aux piscines publiques. Plus de 500 enfants et jeunes se ruaient chaque jour vers cette piscine.
Une affluence record jamais enregistrée en cette période de vacances d’été. La promiscuité côtoyait le manque d’hygiène(douches saturées et problèmes d’urine), sachant qu’il y a une norme en termes d’occupation physique d’un bassin, à l’instar de la mer, sans oublier les risques d’accident dus aux plongeons anarchiques.
Mis à part les désagréments générés par le flux humain, on ne déplore aucune victime. Une vidéo postée sur Youtube démontre clairement l’anarchie au sein de la piscine; on dirait un oued ou une guelta envahie par des baigneurs «sauvages» ou un stade investi par des hooligans.
S’agissant de la surveillance, tout le personnel était réquisitionné durant cette «touiza» estivale : maitres-nageurs, agents de service, médecins…Une mobilisation et une vigilance permanentes qui usent les muscles et les nerfs. Un branle-bas de combat quotidien à chaque ouverture de la piscine à cause du rush juvénile. Il faut souligner que dans le sillage de cette initiative du premier responsable de la wilaya, la DJS était venue à la rescousse en dotant 26 communes « démunies » de piscines gonflables, apportant ainsi une « bouffée» d’oxygène pour les enfants en mal de baignade.
A Maghnia, l’entrée gratuite à la piscine semi-olympique avait failli provoquer une émeute, suite à la saturation de l’établissement qui ne pouvait répondre à la demande. Force est de constater que cette fermeture, certes forcée, pénalise non seulement les adhérents des clubs et des ligues, mais aussi les amateurs de natation(des deux sexes), les personnes aux besoins spécifiques, en l’occurrence les sourds-muets et les trisomiques 21 (des séances y leur sont réservées), les malades pour l’aquagym, les agents de la Protection civile au titre des entraînements…
L’accès à la piscine est soumis à une cotisation de 4.000 DA, assortie d’un certificat médical de bonne santé. Rappelons dans ce contexte que la piscine d’Imama avait fermé ses portes en septembre 2017 pour cause de travaux de rénovation, sachant qu’elle a 17 années d’existence. On ignore si les 03 autres piscines semi-olympiques de Remchi, Maghnia et Sebdou(celle d’Ouled Mimoun n’étant pas encore réceptionnée), ont subi le même sort que celle de «Ahmed Ghazi» d’Imama.